IL ETAIT UNE FOIS ''L'EMPEREUR AU CENTRE AFRIQUE ''
L'EMPEREUR DU CENTRE AFRIQUE
JEAN BEDEL BOKASSA 1er
Né le 22 février 1921 à Bobangui (village de la préfecture de Lobaye) et mort le 3 novembre 1996 à Bangui Il perd ses parents à l'âge de six ans : son père, Mindogon Mgboundoulou, chef de village devant dresser des listes de recrues pour travailler pour la Compagnie forestière Sangha-Oubangui (CFSO, appelée la Forestière), finit par se rebeller contre les brutalités de l'administration coloniale, le travail forcé et les milices des sociétés coloniales. Il libère des prisonniers qui servaient d’esclaves dans des plantations de coton. Arrêté, emmené enchaîné à Mbaïki où il est jugé sommairement et condamné à la peine de mort, il est exécuté en public par des agents coloniaux sur la place du village, juste en dehors du bureau de la préfecture, le . Marie Yokowo, la mère du jeune Bokassa, se suicide une semaine après l'exécution de son mari. C’est alors que Mbalanga, son grand-père, l'élève et prend en main son éducation.
Les missionnaires des écoles qu'il fréquente veulent en faire un prêtre mais il s'engage finalement dans la Coloniale de l'armée française en mai 1939. Il est par la suite sergent des Forces françaises libres (FFL) et participe au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devient élève du Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combat ensuite en Indochine et en Algérie, obtient la Légion d'honneur et la croix de guerre. Il est sous les ordres du général Marcel Bigeard lorsque celui-ci est en garnison en Afrique. Il termine sa carrière dans l'armée française avec le grade de capitaine.
Il ne quitte pas l'armée française, mais est détaché comme conseiller militaire technique de l'armée pour la création, la formation et l'encadrement de l'armée centrafricaine naissante. C'est par la suite qu'il demande son départ de l'armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l'armée centrafricaine.
Homme d'État et un militaire centrafricain il fut le deuxième président de la République centrafricaine à partir de 1966, à la suite du coup d'État de la Saint-Sylvestre, avant de se faire proclamer empereur sous le nom de Bokassa Ier en 1976.
En couronne |
Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la
volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national », le
MESAN. Son accoutrement, sa cérémonie de couronnement extravagante et son
régime étaient largement inspirés du règne de Napoléon Ier. Il met alors en
place une politique très répressive dans tout lepays.
En septembre 1979, l'opération Caban, organisée par la
France, renverse Bokassa et l'opération Barracuda remet au pouvoir son propre
cousin germain , l'ancien président David Dacko, ce qui aboutit à la fin de l'empire
centrafricain2. Bokassa est ainsi emmené de force par les parachutistes
français au Tchad et, de là, part en exil en Côte d'Ivoire, où il accuse la
France de l'avoir trahi. En effet, depuis quelque temps, Bokassa se rapprochait
de plus en plus de Kadhafi, dont la politique au Tchad était en contradiction
complète avec les intérêts français.
Empereur déchu, il s'était en effet réfugié, après un passage de quatre ans à Abidjan en Côte d'Ivoire, dans son château d'Hardricourt situé dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace. Il est arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.
Le 12 juin 1987, Bokassa est acquitté des accusations de
cannibalisme, mais reconnu coupable de tous les autres chefs d'accusation. Le
29 février 1988, le dictateur Kolingba manifeste son opposition à la peine
capitale en annulant la peine de mort contre Bokassa et commue sa peine en
prison à vie en isolement cellulaire, et, l'année suivante, réduit la peine à
vingt ans de détention. Libéré en 1993, l'ex-empereur meurt à son domicile de
Bangui à l'âge de 75 ans en 1996.
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